Marshall Bertram Rosenberg
Psychologue américain

Il est le créateur d'un processus de communication appelé « Communication NonViolente » (CNV) et le directeur pédagogique du «Centre pour la Communication NonViolente »
Le terme « NonViolent » est inspiré du sanskrit « Ahimsa », terme difficilement traduisible par un mot en français ou en anglais, puisqu’il signifie quelque chose comme « absence de violence » ou « absence de façon de nuire ». Il n’existe pas de terme en français qui permette de dire cela dans un langage positif, constructif. Marshall Rosenberg a gardé le terme « NonViolent » malgré ses limitations pour s’inscrire dans la lignée de la «non violence» des Gandhi et Martin Luther-King.
La Communication Non Violente (CNV) est une méthode visant à créer entre les êtres humains des relations fondées sur : l'empathie ; la compassion ; la coopération harmonieuse ; le respect de soi et des autres.
Le processus CNV permet de clarifier les enjeux et de faciliter la prise de décision et la mise en œuvre de projets pour développer un climat de confiance, de coopération et de solidarité entre collègues et partenaires, quel que soit le rôle de chacun.
« La Communication NonViolente, c'est la combinaison d'un langage, d'une façon de penser, d'un savoir-faire en communication et de moyens d'influence qui servent mon désir de faire trois choses :
– me libérer du conditionnement culturel qui est en discordance avec la manière dont je veux vivre ma vie (Le « conditionnement culturel » est la façon que nous aurions de porter des jugements sur les choses et les êtres en termes de « vrai » ou « faux », « bon » ou « mauvais », « normal » ou « anormal »…)
– acquérir le pouvoir de me mettre en lien avec moi-même et autrui d'une façon qui me permette de donner naturellement à partir de mon cœur
(« Se mettre en lien avec soi-même » : prendre pleinement conscience des sentiments et besoins qui nous habitent et qui, au départ, sont juste « vaguement conscients »)
(« Donner naturellement à partir de son cœur » : une générosité spontanée et volontaire, qui ne provient pas d'une contrainte ou d'une obligation morale extérieure.)
– acquérir le pouvoir de créer des structures qui soutiennent cette façon de donner.»
Le processus de la CNV relève de 4 étapes :
1) Observer (et non pas interpréter)
2) Exprimer un ressenti (et non un jugement)
3) Identifier un besoin (et non mettre en place une stratégie)
4) Faire une demande (et non exiger)
La qualité des relations et des échanges, le sens de nos choix, l’inspiration qui conditionne tout engagement sincère ne sont pas des enjeux relevant uniquement de la sphère privée ou du développement personnel : il s’agit des clefs du développement social durable qui permet de construire la paix.
M.B. Rosenberg propose d’intégrer la CNV dans l’éducation par un processus pédagogique qu’il nomme « L’éducation au service de la vie », qui répond aux besoins des êtres humains, par opposition à « l’éducation de domination », qui sert l’ordre arbitraire et l’autorité.
«Nous apprenons aux enfants que la partie la plus importante de leur scolarité n’est pas le développement de connaissances et de savoir-faire au service de la vie,c’est-à-dire en lien avec leurs besoins, mais de mériter les jugements positifs et d’éviter les jugements négatifs. Cette forme d’éducation est primordiale dans le maintien de systèmes de domination »